Mien et sa Maitresse

Provoquer son dominant, c'est mal. C'est très mal...
Mais qu'est ce que c'est bien !
Quel soumis, quel esclave n'a jamais cherché à taquiner son dominant, à l'agacer volontairement, à le provoquer gratuitement, juste pour le plaisir de sentir son attention, son emprise, se refermer sur lui ? hm ? Que celui-là me jette la première pierre...
D'ici à ce que je la reçoive, voici quelques considérations à ce sujet.
Pour quelles raisons provoquer ?
Cela peut être tout simplement parce qu'on n'a pas forcément bien senti la limite imposée sur le sujet concerné, et qu'on se dit : "oh allez ! Ca se tente !". C'est souvent le cas quand une limite est un peu floue, ou que le dominant n'a pas été particulièrement clair dans ses attentes ou instructions. Ce genre de provocation peut être, par exemple, si le dominant a ordonné de "nettoyer tout de suite les saletés au sol", de le faire avec ses petites mimines, parce qu'il a été dit : 'tout de suite'. On ajoute un sourire et un "oui Maîtresse", et c'est la fessée assurée, avant de se voir infliger de laver tout le sol de toute la maison immédiatement avec les instruments adéquats, en guise de remise en place.
Ca peut être aussi parce qu'on a envie de jouer, envie de taquiner gentiment. Souvent, je l'accorde, en ce qui me concerne, ce genre de provocation est tout à fait gratuite, et ne vise qu'à embêter ma Reine. L'objectif en ce qui me concerne est de laisser sortir ce que j'estime un bon mot, une taquinerie amusante, ce genre de choses. Jamais d'agression, il s'agit toujours d'humour, même s'il est parfois pince-sans-rire (ce que me reproche ma Souveraine souvent, argumentant qu'on ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon. Ma spécialité ^^). C'est l'occasion pour moi de montrer mon esprit à ma Reine, même si je sais que parfois elle n'apprécie pas, craignant peut-être que je cherche à mettre bas le piédestal, ce que jamais, ô grand jamais, je n'imagine pouvoir ne serait-ce qu'envisager...
Ca peut être parce qu'on s'ennuie, tout simplement. Qu'il y a longtemps qu'on ne s'est pas senti au centre de l'attention de son dominant...
Il y a peutêtre d'autres raisons, mais là n'est pas finalement l'important.
Ce qui importe c'est le but de cette provocation... Et il est unique, à mon sens : je provoque, donc je suis.
Je m'explique. Toute cause ayant des conséquences, le soumis, en provoquant son dominant, espère une réaction. Et la réaction espérée, globalement, est qu'on s'occupe de nous. De la manière qui correspond à chacun, au moment, à l'humeur du dominant. Mais quoiqu'il en soit, ce qu'on attend, au fond de nous, c'est que notre dominant nous montre, nous prouve, nous témoigne son emprise sur nous.
Ne plus sentir cette emprise, c'est simplement ne plus exister aux yeux de son dominant. La provocation est un moyen simple, et très efficace, de montrer à son dominant qu'on a besoin d'attention, et de se sentir reconnu dans son statut de soumis.
Je provoque, ma Maîtresse me réprimande, je sens ma Reine impliquée, je sens son emprise, je suis son esclave.
Je provoque, donc je suis.
Le seul élément sur lequel il reste difficile de jouer c'est... le dosage de la provocation. On pense s'en tirer avec une réprimande, et on finit avec les fesses zébrées. Mais qui s'en plaindrait ? Certainement pas moi...


NB : j'avais terrrrrriblement envie de poster un article sur la communauté "les soumises chipies", dont je suis à ma connaissance le seul membre masculin. Je me vois comme un soumis espiègle et taquin, cet article est à prendre dans cette perspective ^^.

Ven 19 sep 2008 4 commentaires
Pour un coup d'essai c'est un coup de Maitre :-)
pour 2 raisons a mon sens : tu as parfaitement réussi à expliquer ce qui nous pousse à être provocateur/trice et tout cela en restant dans l'esprit "chipie" .. taquin mais jamais irréverencieux envers nos Il/Elle ...
Bravo à toi et merci à ta Maitresse de te permettre de publier de telles textes ..
Amicalement,
saM
saM - le 20/09/2008 à 08h43
Merci saM de ton passage en nos pages et de ton commentaire !
Il est certaines provocations de Mien que je peux assez mal accueillir, tout est question de contexte et d'état d'esprit.
En revanche, la plupart de ses taquineries ou mots d'esprit sont les bienvenus, d'autant que ce qu'il décrit est très vrai aussi dans le sens inverse :
J'aime qu'il réclame mon attention.
Ca me fait aussi exister en tant que Maîtresse, ça montre qu'il a ce besoin que je m'occupe de lui... Et m'occuper de lui c'est ce que préfère faire de mon temps :D
Mien
j'adore la notion de soumise chipie qu'Esclave de Dame Pénombre a très bien sur retranscrire. Mon Maître parle de soumise rebelle dans ce même esprit. Cet état d'esprit correspond effectivement à un desir exacerbé d attirer l attention et de tester Ses limites. Le mépris ou l'indifférence serait pour moi la pire des punitions, je ne comprendrais plus.
calypso - le 20/09/2008 à 11h55
C'est terriblement centripète un soumis en fin de compte, hein?...
ambre - le 22/09/2008 à 22h11
J'aurais tendance à penser qu'un soumis reste un humain. Or il est prouvé qu'un humain qui ne ressent pas qu'il est aimé, ou reconnu, d'une manière ou d'une autre, penche plus ou moins lentement vers la folie. Il en va de même pour tous, soumis y compris. Prétendre être 100% altruiste, c'est non seulement une bonne blague, mais en plus parfaitement impossible. L'humain est ainsi fait. Et en ce qui me concerne, il est évident que j'attends de ma Reine qu'elle participe à mon épanouissement, au même titre que je fais de mon mieux pour permettre le sien.
N'oublions pas, d'ailleurs, qu'épanouissement et soumission ne sont absolument pas antinomiques...
Donc oui, à mon humble avis, c'est terriblement centripète... un humain ^^.
Mien - le 22/09/2008 à 22h17