Mien et sa Maitresse

Voilà que je me réveille en pleine nuit, deshydratée. Je me lève, me désaltère et rejoins mon lit.
Mais le sommeil ne revient pas.
Je décide donc de rallumer l'ordinateur et consulte les statistiques du blog.
Un moteur de recherche a guidé un lecteur sur nos pages avec les mots "Mien et sa Maîtresse"
Je me demande donc ce que l'on pourrait trouver d'autre sur la toile avec ces mots-clés.
Et je tombe sur une véritable perle !

Un poème de Clément MAROT (1497-1544)

Dieu gard ma Maîtresse et Régente,
Gente de corps et de façon.
Son coeur tient le mien en sa tente
Tant et plus d'un ardent frisson.
S'on m'oit pousser sur ma chanson
Son de voix, ou harpes doucettes,
C'est Espoir, qui sans marrisson
Songer me fait en amourettes.

La blanche colombelle belle,
Souvent je vais priant, criant :
Mais dessous la cordelle d'elle
Me jette un oeil friant riant,
En me consommant, et sommant
A douleur, qui ma face efface :
Dont suis le réclamant amant,
Qui pour l'outrepasse trépasse.

Dieu des amants, de mort me garde,
Me gardant, donne-moi bon heur,
Et le me donnant, prends ta darde,
En la prenant, navre son coeur ;
En le navrant, me tiendras seur,
En seurté suivrai l'accointance ;
En l'accointant, ton Serviteur
En servant aura jouissance.
Lun 22 sep 2008 1 commentaire
Drôles d'analogies ^^.
Merci de m'avoir fait partager cette trouvaille ma Reine, même si j'ai eu du mal à comprendre au début (l'ancien français au réveil, c'est dur !)...
Mien - le 22/09/2008 à 13h20